4 — 25 — générale du ministère de l’instruction publique, par la raison que ce sont des établissements d’enseignement littéraire et scientifique sans aucun caractère technique. \ l’époque de leur création, l’on avait, il est vrai, cherché à leur donner ce dernier caractère; mais on n’a pas tardé à reconnaître que (’instruction ne pouvait y être ni assez scientifique ni assez technique. Aujourdhui les écoles réelles de Prusse sont partagées en deux catégories, savoir : les écoles inférieures, qui n’ont que trois ou quatre classes, et les écoles supérieures qui en ont six à huit, parmi lesquelles sont comprises celles des précédentes. Les enfants y sont admis à l’âge de y à 9 ans, quand ils ont acquis les pre mieres connaissances de 1 école primaire, de sorte qu’un jeune homme ne peut avoir terminé ses études de l’école réelle supérieure qu’à 1 y ou 18 ans. Les études littéraires des langues modernes sont très-étendues et com prennent, pour les classes supérieures, les œuvres des poètes et des prosateurs allemands, et pour le latin, celle des prosateurs seulement. L’on peut donner une idée de la solidité de ces études dans l’école d’Elher leid , par exemple, en citant quelques-uns des sujets de composition traités par les élèves de la première classe, en 1861-(13. En français. Analyse du Cid de Corneille. —Histoire poétique du Cid. — Les inventions modernes. — Analyse de la tragédie d'Esther. — Comparaison entre César et Napoléon. etc. (, b En anglais. On the war raging in the United-States. — Frederick the Great. — On the Deat of Cesar. — Othello, etc. Nous avons eu la preuve que les mêmes élèves de cette école d’Ëlberfeld pouvaient répondre, traduire ou analyser un ouvrage allemand dans l’une ou dans l’autre de ces deux langues. L’enseignement du latin, qui ne s’étend, comme nous l’avons dit, qu’aux prosateurs, permet cependant ai\x élèves de suivre certains cours des univer sités, où ils peuvent être admis, comme ceux des gymnases, pour des branches spéciales d’études. Quant à 1 enseignement scientifique, il prépare à un degré suffisant, par les trois ou quatre premières classes, aux écoles industrielles du pays, et par les classes supérieures aux études des instituts polytechniques. L’on remarquera que, sous ce dernier rapport, cette organisation se rap proche beaucoup de celle de la division scientifique de nos lycées. Voir le rapport sur la Prusse.