CHAPITRE IX L’EFFORT NÉCESSAIRE I. Liberté et protection. Au seuil (les solutions <iu problème de la marine mar chande sureIit; comme en tout débat économicpie, la grande (juestion de la liberté et de la protection. D’aucuns disent : « Plus de primes ! plus de privilège ! Si l’industrie navale française n’est pas en état de supporter la lutte contre ses rivales de l’étranger, qu’elle subisse sa destinée, qu’elle s’efface et disparaisse comme s’éteignent et meurent les industries dont la concurrence vitale a épuisé la sève ! Qu’on achète les navires en Angleterre, s’ils sont à bon compte; en Allemagne, si celle-ci nous peut servir mieux ! Nos armateurs, dites-vous, sont impuissants à se maintenir? Le beau malheur! nous utiliserons pour nos échanges commerciaux les flottes étrangères. Qui sait ! sous le fouet de la nécessité, sous la menace de la mort prochaine, peut-être l’industrie agonisante que vous voulez galvaniser à coup de subventions trouvera-t-elle, dans une transforma tion soudaine, l’énergie de vivre et de se développer ! » Nous connaissons la thèse : c’est celle de la vieille éco nomie politique, celle aussi de Rouher, dépeignant sous ces