LE PROBLÈME DE LA MARINE MARCHANDE. 274 sols (le sa banlieue inmiédiate le (c pain noir » de riiulustrie. Sur 225 millions de tonnes de charbon fju’extrait annuelle ment rAiKjleterre, le comté de Northumberland, dont le prand port de la Tyne est le cbef-lieu, en produit 5o millions. L'industrie locale s’approvisionne largement et à bon marché, dans ces riches gisements, du combustible fjui lui est néces saire, et par surcroît exporte la bouille et le coke en (juaii- tités considérables; en 1900, Newcastle a fourni au conti nent i4 millions de tonnes de charbon et près de 5oo,ooo tonnes de coke. 11 semble, (piand on arrive à Newcastle, que l’on pénètre dans quelque cité de rêve, tant est bizarre l’impression causée par son étrange décor; la ville, escaladant les pentes douces <le trois collines, offre un amalgame curieux de monuments anciens et de constructions modernes, de clochers aigus et de batiments lourds et trapus, recouverts d’une couche épaisse de poussière de charbon. Les hautes cheminées de centaines d’usines déroulent dans le ciel de longues volutes <le fumée, tandis que mille bruits sourds ou vibrants — ru meur de peuple en travail, halètement de machines, sifflets stridents de sirènes, fracas d’acier et de ferraille — appor- lent au passant l’écho du grand labeur industriel (jui s’ac complit autour de lui. De larges voies, bordées de demeures confortables et de beaux magasins, rendent plus saisissante la misère des vieux rpiartiers, aux rues étroites et malsaines, îïnx maisons en surplomb, où grouille une population trog» souvent usée et flétrie avant l’heure par l’abus des alcools. C’est sur les bords de la Tyne, en amont et surtout en aval de Newcastle — distante de i3 kilomètres de l’embou chure de cette rivière — que se sont établis les chantiers de constructions navales. J’ai eu la cui iosité, pour en saisir l’impression d’ensemble, de descendre la rivière sur un des petits bateaux-mouches.