Full text: L' indemnité de guerre et la conscription des richesses de l'Allemagne

i-iiiiTOiwn 
30 l’indemnité de guerre 
la conscription de ces capitaux dans son ensemble, il apparaît 
possible d’y procéder sans diminuer la séourité des affaires 
d’assurances et sans provoquer un ébranlement économique 
général. 
L’ensemble des placements en capitaux des sociétés d’assu 
rances sur la vie s'élevait, à la fin de l’année 1912, à 3,1 mil 
liards de marks pour les 26 sociétés par actions, et à 2,2 milliards 
de marks pour les 15 associations mutuelles, soit, au total, à 
5,3 milliards de marks. Ces sommes peuvent être soumises à 
la conscription. Rien ne s’oppose, par exemple, à ce que tous 
les droits résultant d'assurances sur la vie soient réduits 
de la moitié. La loi impériale de la contribution militaire 
de 1913 s’est placée au même point de vue, quand elle a 
considéré comme éléments de la fortune imposable : « les droits 
qui ne sont pas encore arrivés à échéance, tirant leur ori 
gine d'assurances sur la vie et d’assurances de capital ou 
de rentes dont l'assuré n’a pas encore la jouissance (1) ». 
Mais, tandis que la contribution militaire frappait ces valeurs 
entre les mains des divers assurés, je propose de les atteindre 
entre les mains des sociétés d’assurances et d’exiger d’elles 
qu’elles paient aux Alliés la moitié des capitaux ou des rentes 
garantis, au moment de la mort des assurés ou à l’époque 
déterminée par les contrats, car il sera ainsi plus facile de 
saisir ces biens dans leur totalité. 
Les autres sortes d’assurances concernent les dangers qui 
n’atteignent l’assuré qu’exceptionnellement, tels que les acci 
dents, l’incendie, la perte des navires, etc. Comme type le 
plus fréquent, on peut prendre l’assurance contre l'incendie. 
Mais, ici, il n’est pas question de capitaux considérables : on 
constate, en effet, que les 27 associations publiques contre 
l’incendie qui existent en Prusse indiquent pour elles seules une 
fortune de 128,7 millions de marks, dans le sens étroit 
d’« excédent de l’actif sur le passif ». En tout cas, si l’on 
(1) Loi du 3 juill#t 1913, §5, chiffra 6.
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.