ET LA CONSCRIPTION DES RICHESSES DE L’ALLEMAGNS
çants, d’offices de tailleurs ou d’épiciers, de Chambres de
métiers ou agricoles et de Chambres de commerce. Certaines
« ghildes» se sont conservées jusqu’à présent en qualité de cor
porations commerciales, souvent avec une fortune importante
qui s’est surtout accrue avec le développement des immeubles ;
d'autres ont transmis leurs biens aux Chambres de commerce.
Lorsque celles-ci ne sont pas la continuation des anciennes
« ghildes », elles ont généralement une existence de cent ans
au moins, car la plupart d’entre elles remontent à la période
napoléonienne, et leur situation de fortune s’est développée,
depuis cette époque, d’une façon considérable.
Les comptes de la plupart de ces corporations ne sont pas
publiés. Seules les Chambres de commerce donnent réguliè
rement un état de leur situation financière (1). Mais le Profes
seur Jastrow fait observer que, dans les situations où figure la
rubrique « éléments du passif », on ne peut pas toujours établir
s’il s’agit de dettes ou d’obligations de comptabilité vis-à-vis
du fonds de réserve ou d’autres fonds, c’est-à-dire de biens qui
constituent des éléments proprement dits do fortune (*2). Bor
nons-nous à retenir ici les indications fournies par cet auteur :
D’abord, les Chambres de commerce de villes moyennes,
telles que Heilbronn, Siegen et Cottbus, ont obtenu pendant
les dernières années de paix des excédents annuels compor
tant cinq chiffres, et celles de Lübeck, Halberstadt et Dresde,
des excédents de 35 à 80.000 marks, ce qui indique des « situa
tions bien organisées ». En outre, certaines collectivités ont pu
couvrir un déficit d’un demi-million de marks résultant de la
guerre, au moyen des « excédents antérieurs », ce qui indique
des accumulations importantes de capitaux pendant les années
qui ont précédé la guerre. Enfin, « là où les chiffres de la for
tune des représentations communales sont connus, les demi-
millions et les millions entiers ne sont pas des raretés ». Les
(1) Voir Jihrbuch dur Handelskammern, Ausgabe t-3 (1905, 1910, 19171
(2) Jastrow, op. clt., p. 63.