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l’indemnité de guerre 
l’ancien Empire allemand; mais, pour partie, ils seraient la 
propriété des États de l’Entente plus particulièrement lésés 
par la guerre. Ils resteraient autant que possible exploités par 
les Etats et les citoyens allemands. Il faut distinguer la pro 
priété de la souveraineté et de l’exploitation. 
XI 
Doit-on ruiner l’Allemagne? 
Pour garantir l’indemnité de guerre, il me paraît nécessaire 
de rendre aussi productifs que possible les biens allemands qui 
seront remis aux Alliés. Pour cela, il faut s’abstenir soigneuse 
ment de ruiner l’Allemagne. 
Je demande à mes lecteurs de ne pas protester contre cette 
conception, au nom d’un nationalisme irraisonné. La question 
du maintien de la puissance économique de l’Allemagne se pose 
ci de la façon suivante : Ou bien le paiement de l’indemnité 
de guerre donnera immédiatement aux Alliés toutes les res 
sources disponibles de l’Allemagne, et il s’élèvera seulement à 
quelques milliards, qui seront de beaucoup insuffisants pour 
faire face aux « réparations », aux « restitutions » et aux 
autres facteurs de l’indemnité;ou bien le réglementée l’indem 
nité de guerre se fera, comme je le propose, par la conscription 
des fortunes allemandes, et il permettra aux Alliés d’obtenir 
chaque année de l’Allemagne le versement d’annuités de plus 
en plus élevées et, par suite, d’éteindre peu à peu leurs dettes 
de guerre, au fur et à mesure que se développeront les forces 
productives de ce pays. 
L’intérêt de l’Entente n’est-il donc pas de conserver aussi 
intacte que possible la puissance économique de l’Allemagne, 
de veiller à son développement et même de le favoriser? J’in 
siste sur cette idée, parce que je la crois de la plus grande 
importance. 
La conséquence la plus immédiate de la présente guerre a 
été, pour l’Allemagne comme pour les autres États belligérants,