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L'INDEMNITÉ DE GUE RUE
position correspondante de la richesse acquise par les gouver
nements particuliers, — par suite du mouvement séparatiste
de certains Etats. Ils doivent compter avec la diminution de
la capacité productive et financière de l’Allemagne, par suite
de la perte de l’Alsace-Lorraine, de ses charbonnages, de ses
nappes pétrolifères, de ses mines de fer, de ses gisements de
pot tsse et de sels gommes, par suite de la diminution momen
tanée de la population allemande du fait de la guerre et de la
restriction relative de la main-d’œuvre étrangère. Ils doivent
compter également avec les perturbations politiques et sociales,
avec les exigences des « conseils des ouvriers et des soldats »,
avec les transformations dans la technique des industries
métallurgiques et autres, avec les modifications des rapports
économiques et sociaux dans la production, la circulation et la
vie des peuples. Tout cela influera sur la puissance politique de
l’Allemagne, sur ses finances et sur sa situation économique.
L’illusion de ceux qui voudraient réclamer, purement et sim
plement, le paiement immédiat d’une indemnité ou le paiement
d’une forte indemnité en quelques années et, à plus forte
raison, l’illusion de ceux qui jugeraient conforme à l’intérêt
des Alliés la ruine de l’Allemagne ne sauraient subsister en
présence de ces considérations.
Le paiement de l’indemnité de guerre due par l’Allemagne
est lié aux facteurs de la vie de ce pays. Plus ces facteurs seront
puissants et plus cet essor sera grand, plus les sommes versées
aux Alliés pourront être abondantes. Il faut donc, de toute
nécessité, éviter de ruiner l’Allemagne.
Avec ses richesses, le principal facteur de la puissance de
l’Allemagne, c’est son travail. Comme l’a dit un des hommes
qui personnifient le mieux le caractère allemand, le D r Helf-
fcrich, « le travail est la force qui crée la prospérité nationale
et l’augmente (1) ». C’est grâce à son travail, que l’Allemagne
a pu développer d’une façon prodigieuse, avant la guerre, cer
taines branches de sa production, augmenter son commerce et
(1) Helfferich, op, cit-, p. 10.
