XIV. Communications, poste et télégraphe.
Ce sont les communications qui ont fait de la Hongrie un
Etat moderne, s’avançant à grands pas depuis 1867 dans la voie
du progrès, et c’est à elles que son agriculture, son industrie
et son commerce doivent leur degré de développement, dont
nous venons de parler.
Les chemins de fer se développèrent le plus vite, et, avec eux,
la poste et le télégraphe. Loin derrière eux restèrent les voies
fluviales, malgré la situation extraordinairement favorable, mais
ce qui resta le plus en arrière, ce furent les routes, circonstance
attribuable en grande partie à ce que, dans les importantes
parties en plaine du pays, les pierres nécessaires à la construc
tion des routes font défaut, ce qui rend cette construction relative
ment très onéreuse et qu'ordinairement elle coûte plus que la
construction d’un chemin de fer vicinal. La construction ulté
rieure des routes empierrées a été considérablement sècondée
par le réseau étendu des chemins de fer.
Chemins de fer. Le premier chemin de fer à locomotive
à vapeur des pays de la sainte couronne hongroise fut mis en,
circulation en 1846 avec 35 km. de longueur; à la fin de 1913,
le réseau des chemins de fer s'étendait sur 21.798 km., dont
seulement 1392 km. étaient à double voie.
De ces 21.798 km., 8205 km. (37'6°/o) appartenaient aux che
mins de fer de l'Etat, 10.208 km. (46'8°/o) aux sociétés privées
exploitées par l’Etat et 3.393 km. (15 - 6°/o) à des sociétés privées
exploitant elles-mêmes. Les chemins de fer privés avaient 1322
km. (9'7° o) de grandes lignes et 12.279 km. (90'3° o) de lignes
vicinales. Du réseau entier des chemins de fer 41 -6% revenaient
aux chemins de fer de première catégorie, 52'6° o à ceux de
seconde catégorie et 5’8°/o à ceux de troisième catégorie. Ces
chemins de fer exigèrent jusqu'à la fin de 1913 une somme
totale de 4904‘7 millions de couronnes d’investitions ; le nombre
des voyageurs était de I664 millions, le mouvement des mar
chandises de 87 millions de tonnes. L’excédent d’exploitation
s'élevait à 192 millions de couronnes, les recettes d’exploitation
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