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Ces chiffres montrent bien que le placement dans les administra
tions publiques ne constitue pas une solution du problème. Les
postes vacants sont beaucoup moins nombreux que les candidats;
on ne peut songer à réserver tous les emplois aux invalides qui ne
sont pas tous aptes aux fonctions publiques; cela ne serait ni possi
ble, ni de l’intérêt de beaucoup d’invalides qui peuvent trou ver
ailleurs une meilleure utilisation de leurs capacités, ni de l’intérêt
du pays qui doit souhaiter le placement des invalides dans les postes
où ils sont susceptibles de donner le meilleur rendement.
La conclusion qui s’impose, c’est qu’il faut organiser le placement
des mutilés dans les entreprises privées, aussi bien que dans les
services publics.
L’organisation du placement des invalides dans les entreprises
privées a été tentée dans les divers pays suivant deux systèmes assez
différents ; l’un est fondé sur la collaboration volontaire des em
ployeurs qui s’engagent à occuper une proportion d’invalides
déterminée dans des conditions préalablement fixées et sous le
contrôle de l’Etat; c’est le système utilisé en Angleterre.
L’autre impose, par voie de législation, l’obligation aux em
ployeurs d’occuper un pourcentage déterminé d’invalides. C’est la
solution adoptée en Allemagne, en Autriche, en Italie, en Pologne,
en Roumanie, dans le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes et
proposée en France et en Tchécoslovaquie.