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aillent largement à cet emprunt, pour concourir puissamment à
l’œuvre de reconstitution financière entreprise par notre gouverne-
ment. En dehors de la nécessité inséparable du crédit de la Nation,
qui veut que toute opération de ce caractère soit couronnée d’un
brillant succès, il est évident que la sûreté et la stabilité des pla-
cements financiers ne sauraient ni se maintenir ni augmenter, si le
Trésor n’était pas à même de remplir son rôle avec la liberté et la
facilité de mouvements qui lui sont indispensables.
Plus les souscriptions seront abondantes, moins longtemps du-
rera la période de cette reconstitution, d’autant plus proche sera
l'avènement du jour où la confiance que les capitalistes italiens
auront gardée aux traditions de notre finance publique recevra la
récompense qu’ils auront méritée. Ils verront les titres qu’on leur
offre aujourd'hui à des prix si convenables gagner les hauts cours
qui les attendent. :
En somme, et c’est par là que nous terminons, l’œuvre patrio-
tique se double d’une affaire qui rapporte, et qui se recommande
d'elle-même. Celui qui reste sourd à l’appel lancé par le gouver-
nement au nom de la Patrie, trahit les intérêts de celle-ci et com-
promet gravement ses propres intérêts.
NOTA.
Le sixième emprunt national jouissant de toutes les garanties assurées aux
autres titres de la Dette publique, et rapportant, par son prix d'émission, un
revenu de 5,71 ojo, fut entouré, comme celui qui l’avait précédé, de facilités de
toutes sortes. En dehors de celles qui se trouvent résumées dans les pages concer-
nant le cinquième emprunt, il y a lieu de rappeler les conditions suivantes :
a) utilisation immédiate du coupon du 1“ juillet 1920;
6) acceptation dans les versements des Bons du Trésor ordinaires, sous
déduction des intérêts à un taux de faveur, et, pour les deux prorogations admises,
l’acceptation au pair des Bons échéant dans les délais prolongés;
c) faculté d’obtenir, sans frais de timbre, des titres nominatifs ;
d) exonération de contribuer à tout emprunt forcé, qui pourrait être éven-
-tuellement décrété, jusqu’à concurrence du capital souscrit ;
e) admission dans les versements des récépissés concernant le change des
couronnes autrichiennes et des coupons de la Cassa Veneta, pour la différence de
20 ojo de la valeur leur revenant ;
f) faculté aux débiteurs de .redevances emphytéotiques, de rentes fon-
cières et d’autres droits tributaires,. constitués antérieurement à la loi du 22 juin
-1905, de pouvoir les racheter. moyennant les titres de l’emprunt ;
2) possibilité pour les œuvres pies de convertir en titres de cet emprunt
les titres nominatifs, leur appartenant, d’anciennes: rentes perpétuelles. :