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En tout cas, tous nos soins et toute notre action doi-
vent viser la réduction, dans son ensemble, de l’inflation
monétaire, qui a son contre-coup sur le prix de toutes
choses et sur les salaires, et dont le poids incombe, en même
temps, sur le budget de l’État, par la diminution de la valeur
effective des impôts et le développement gigantesque des
dépenses.
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x
La guerre a bouleversé les conditions des rapports com-
merciaux entre l'Italie et l'étranger. Le tableau IX, annexé à
ce volume, permet de le constater. Les données qu’il présente
indiquent la valeur de notre commerce spécial d’importation
et d'exportation (sauf les métaux précieux) de 1914 à fin 1919.
Si l'on remonte à la dernière année de paix (1913), on
voit que l'excédent des importations italiennes sur les expor-
tations représentait une valeur de 1.134 millions.
Même en tenant compte des modifications subies par
ce chiffre, sous l’action d’autres éléments, tant à l’actif qu'au
passif: éléments qui ont moins d’importance dans nos rela-
tions avec l'étranger, soit pour le doit que pour l’avoir, on
peut dire que le déficit qui en résulte était principalement
compensé, comme les années précédentes, par les deux facteurs
suivants :
a) les remises des émigrants italiens, voire même l’ar-
gent qu'ils rapportaient en regagnant leurs foyers;
b) les sommes laissées en Italie par les touristes
étrangers.
De manière normale, le déséquilibre de notre balance
trouvait, donc, d’une année à l’autre, sa compensation grâce
à des éléments qui étaient propres au temps de paix (1).
(x) Voir la démonstration analytique, dans notre travail: « La balance des
paiements entre l’Italie et l'étranger », Rome 1912.