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Les envois de nos émigrants s'étant donc réduits à fort
peu de chose, tandis que les dépenses des touristes en Italie,
à mesure que là guerre se prolongeaït, cessaient presque com-
plétement, — sans trouver, d’ailleurs, de compensation adé-
quate dans lés dépenses effectuées par les troupes alliées qui
opéraient sur notre territoire, où ne faisaient que le traverser —
la progression de notre déficit commercial non seulement
ne trouva plus sa compensation, comme auparavant, dans
les deux facteurs actifs dont nous parlons, mais une aggra-
vation notable suivit grâce aux règlements considérables,
se multipliant sans cesse, dont il fallait s’acquitter à l'étranger.
En prenant la période allant du 1° juillet 1914 au 31
décembre 1919, on voit que l’excédent des importations s'ac-
cuse par les chiffres suivants : :
Second semestre 1914 LA 112 millions
année T915 » 2,170 sé.
> 1916 -. » 5,302;
» 1917 > 710,083.»
>. 1918 » 12,694 »
» 1919 » (1)10,000 »
Total . . . L. 40,961 millions
En regard de ce déficit commercial global, l’Italie n'avait
pu mettre en ligne, comme seule contre-partie, ou presque, que
le produit net des emprunts d’État qu’elle avait contractés à l’é-
tranger, produit évalué à près de 27 milliards en lires-papier,
au prix des changes cotés à l’époque du recouvrement et
de l’utilisation de ces emprunts: soit près de 65 oj0 du dé-
ficit commercial que nous avons signalé (2).
aluation provisoire sur la base des prix de 1919,
ambre des députés par le ministre
année par année, le mon-
(x) Montant d’après une év
(2) L’Exposé financier fait devant la Ch
du Trésor M. Schanzer le 16 décembre 1919, indique,