Full text: La circulation fiduciaire et le marché monétaire en Italie pendant et après la guerre

  
   
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rale, siégeant à Rome, au centre même de l’action, se composant 
de fonctionnaires de choix, devait tenir en main et surveiller 
l’œuvre des nombreux collaborateurs répandus dans le pays et, au 
besoin, en stimuler le zèle. On a tâché ainsi de fondre, virtuelle- 
ment, ces différentes forces, pour obtenir que la suspension de la 
libre concurrence dans le commerce des changes, imposée par 
les nécessités qui nous incombaient, ne vint pas troubler outre 
mesure l’économie nationale. 
Naturellement, le monopole du commerce des devises ne pou- 
vait représenter une fin. Les circonstances qui avaient suggéré la 
création de l’Institut ayant changé, l’organe auquel elles avaient 
donné naissance devait ressentir les effets de ce changement, et ne 
garder, comme rôle principal, que la mission de surveiller les 
changes en sauvegardant la monnaie nationale. 
C’est à ce but que visa le décret-loi du 13 mai 1910. Il rem- 
plaça, d’une part, ce Mon Spots, pente on dite, d’État, pet un éguee 
de contrôle et de concurr 
                                         
et, d’autre part, il ne changea rien aux restrictions »écésetement 
édictées, tendant à empêcher l’évasion des capitaux et à contenir 
l’importation des marchandises d’une nécessité contestable. Il laissa, 
enfin, à l’Institut national des changes les fonctions de surveillance 
et de contrôle dont il était déjà investi. 
Lorsque, au printemps de 1919, comme il a été rappelé plus 
haut, les accords internationaux qui avaient, pendant quelque temps, 
assuré aux changes une stabilisation relative, cessèrent d’avoir cours 
à la veille du jour où allaient manquer entre alliés les crédits, 
ouverts d’État à É tat, auxquels on avait pu largement puiser au 
cours de la guerre, pour combler le déficit considérable de notre 
balance commerciale, l’Institut se trouva privé de l’instrument le 
plus puissant dont il s’était servi jusque-là pour déployer son action 
extérieure et jouer son rôle de modérateur du cours des changes. 
Vous n’ignorez pas, Monsieur le Ministre, que, au mois de 
mai 1919, la mesure, qui mit fin au monopole, s’imposait. 
Cependant, il ne fallait pas croire, parce que l’organisation écono- 
mique issue de la guerre cessait d’exister, avec les crédits interalliés, 
et, en conséquence, parce que le monopole conféré à l’Institut des 
changes était censé, par cela même, n’avoir plus de raison d’être, 
que les autres fonctions importantes dont il pouvait s’acquitter allaient 
  
  
   
    
  
  
  
  
  
  
   
    
  
   
   
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
  
  
  
  
  
   
  
 
	        
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