Full text: La circulation fiduciaire et le marché monétaire en Italie pendant et après la guerre

    
  
  
  
   
   
  
  
  
  
    
   
  
  
  
   
   
    
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
     
    
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même à des excédents budgétaires considérables. Les autres émis- 
sions, au contraire, simples fournitures de billets à l’État, devraient, 
pour une bonne part, donner lieu à une circulation empreinte d’une 
souplesse capable, par elle-même, de produire automatiquement des 
réductions progressives. | 
Les premières émissions de cette espèce remontent au mois de | 
+1 septembre 1914. Elles avaient pour but, pendant la stase du marché | 
UE financier, à la suite du déchaînement du conflit, de mobiliser, grâce 
  
 ; aux subventions du Trésor, avec les billets des banques, une partie 
2 des titres possédés par la Caisse des dépôts et prêts (1). Cette mo- 
a bilisation, dans une mesure juste et prudente, devait mettre cet | 
| établissement à même d’accorder des emprunts de faveur aux pro- i 
| vinces et aux communes, et leur permettre d’exécuter des travaux | 
d’intérêt public, en procurant ainsi un emploi nécessaire aux ou- 
vriers frappés par le chômage. Flle devait aussi, sans trop peser 
k sur le marché des valeurs, en cette période où les difficultés éco- 
HE .# nomiques ne cessaient de croître, fournir les moyens de faciliter le 
; remboursement, qui se faisait de plus en plus pressant, des dépôts 
aux caisses d’épargne postales. Du 1°’ juillet 1914 au 31 juillet 
- IgI3, Ces caisses avaient vu le solde de leurs dépôts passer de 
2121 millions à 1860 millions : un écart, en moins, de 261 millions. 
Ne manquons pas de faire remarquer tout de suite que, à partir 
du mois d’août 1915, les dépôts aux caisses d’épargne postales repri- - 
rent leur mouvement ascendant. Le 31 décembre 1919, ils s’élevaient 
à 5078 ‘/, millions, de sorte qu’ils dépassaient pour plus de 2922 mil- 
lions le montant constaté antérieurement au mois d’août 1914. Dans 
l’intervalle, les remplois obligatoires, en titres de la Caisse des dé- 
br i pôts et prêts, ont monté de 1470 millions environ à 3497 millions. 
qe Ces chiffres prouvent que cette grande institution de l’État, dont 
Hi on peut vraiment dire qu’elle a bien mérité de la nation, aurait 
# pu, depuis longtemps, rembourser intégralement les avances que le 
Trésor lui a accordées, moyennant des billets fournis par les ban- 
ques d’émission, pendant la période où les besoins du moment et 
l'affolement provoqué par la guerre rendaient plus intenses les 
demandes de remboursement. 
On peut, en tout cas, conclure que la circulation des billets 
émis à cette fin demeure en vie, non plus pour les besoins de la 
  
(x) C’est ainsi qu’on désigne en Italie, la Caisse des dépôts et consignations. 
 
	        
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