CHAPITRE PREMIER
NOTION, RAISON D’ÊTRE ET FORMES DES TAXES
On appelle taxes les sommes prélevées par l'auto
rité politique afin de pourvoir à cette partie des
dépenses publiques qui fournit des avantages parti
culiers à certaines catégories de contribuables.
Les taxes diffèrent donc des impôts :
i° Par Y objet, en ce que les premières concernent
des services déterminés et commensurables et les
seconds des services cumulatifs ;
a 0 Par le critérium de la répartition, qui est, pour
les taxes, dans le montant de la dépense provoquée,
et, pour les impôts, dans la quantité des richesses
Possédées.
Comme certains services administrés par l'auto-
r ité publique, parce qu’ils sont de sa compétence
n atUrelle (défense de la sûreté extérieure et de la
sûreté intérieure, etc.), ou parce qu’elle peut les
diriger mieux que l’industrie privée (monnaies,
Postes, télégraphes, etc.), fournissent deux sortes
d’avantages, les uns généraux et indéterminés, c’est-
à-dire concernant la totalité des citoyens, les autres
spéciaux et limités à certaines classes et à certaines