Object: Le secours de chômage en Belgique pendant l'occupation Allemande

118 LES SECOURS DE CHOMAGE PENDANT L'OCCUPATION ALLEMANDE 
Caisse Générale d’Epargne, qui était autorisée à consacrer une partie 
de ses fonds en prêts pour l’acquisition de terrains ou de maisons. 
Naturellement, du moment que l’on ne pouvait secourir que les 
nécessiteux, on devait tenir compte de la valeur des maisons appar- 
tenant aux chômeurs, du moins de la valeur disponible, puisqu’ils 
pouvaient dans certaines conditions, en faire argent. Mais, d’autre 
part, on trouvait rigoureux d’évaluerà 52 francs par an (un franc par 
semaine) et par 300 francs de valeur soit 16 pour cent, les ressources 
représentées par cette forme d’épargne encouragée depuis tant d’an- 
nées. Aussi, on réclama bientôt une atténuation à cette règle, qui fut 
accordée sous forme de l’immunisation d’une partie de la valeur de la 
maison, partie variable d’après le nombre de personnes du ménage. 
B. Pour les terres cultivées, il y avait lieu de distinguer : 
19 Si le ménage chômeur les tenait en location, on comptait comme 
ressources : 
2 à 3 centimes par are et par semaine, pour une culture de moins 
de 10 ares ; 
4 à 7 centimes par are et par semaine, pour une culture de 10 à 
50 ares ; 
5 à 9 centimes par are et par semaine, pour une culture de plus 
de 50 ares ; 
20 Si le chômeur les tenait en propriété, les taux indiqués ci-dessus 
étaient majorés de 2 à 5 centimes par are et par semaine. 
C. Pour les épargnes (comptes en banque, livrets de caisse d’épar- 
gne, titres, créances généralement quelconques, etc…), le taux d’éva- 
luation était de 50 centimes par semaine et par 100 francs du montant 
totalisé des épargnes appartenant à tous les membres du ménage, 
non compris les valeurs ou épargnes appartenant à des personnes 
âgées de 65 ans et plus; il était de 50 centimes par semaine et par 
300 francs pour les épargnes appartenant à des personnes âgées de 65 
ans et plus. 
D. Les pensions, rentes, intérêts et tous autres revenus devaient 
être portés en compte pour leur montant intégral par semaine. 
Il en était de même des secours alloués par des patrons ou des 
organismes de prévoyance. 
E. Bétail et basse-cour. 
A mesure que l’occupation allemande se prolongeait, la valeur 
des animaux domestiques augmentait. C’était à la fois une source 
de revenus agricoles ou commerciaux et un capital disponible. 
Le taux de l’évaluation du Comité National était le suivant : 
Pour un cheval, 12 francs par semaine.
	        
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