Metadata: "La cyclicité" de la vie économique et de la politique économique éclairée par lʹexemple de lʹévolution japonaise de 1868 a 1925 dans ses rapports avec lʹétranger

a JOURNAL DES ÉCONOMISTES 
tions une occasion d’aller de l’avant. Les classes industrielles tra- 
versèrent également des jours pénibles, jusqu’à ce que le nouveaw 
régime eut établi l’ordre dans le pays. La consolidation du pouvoir 
nouveau s’était définitivement affirmée avec une rapidité inespérée, 
les doutes avaient promptement disparu en ce qui concernait sa 
durée, et le peuple, pour sa part, s’en était immédiatement rendu 
compte. Ce fait engendra le calme et la confiance. Dès la cinquième 
(1872) et la sixième (1873) année du nouveau régime se manifesta 
dans la vie économique une conjoncture de hausse; c’est elle qui 
provoqua la première période de prospérité qui devait ouvrir la 
voie à la série cyclique que nous allons maintenant examiner. 
Les dernières décades du régime Shogunal furent, comme nous 
l’avons noté, le temps de la gêne la plus extrême, non seulement 
du point de vue politique, mais aussi du point de vue social ct 
surtout économique. La situation était notamment des plus graves 
dans le domaine monétaire et financier. L’altération de la mon- 
naie — notez bien que le Shogunat ne s’était jamais servi du papier 
monnaie, et, par conséquent, il n'y avait pas d'inflation — avait 
encore aggravé la misère. Surtout dans les dernières années du 
Shogunat, les exportations à l'étranger des métaux précieux, et par- 
ticulièrement de l'or, furent très importantes. Le régime des 
prix au Japon connut une misère inimaginable. C’est alors qu’eut 
lieu la Restauration qui, sans aucun doute, entraîna maintes diffi- 
cultés, mais qui, dans l’ensemble, représentait une délivrance pour 
le peuple accablé par la plus extrême misère. Cette misère était 
parvenue à un tel degré que n'importe quel événement, n'importe 
quelle innovation, si maladroitement qu’elle fût introduite, ne pou- 
vait être interprétée que comme un moyen de salut permettant d’en 
sortir. En effet, une situation qui représentait le pire ne pouvait 
encore empirer; un changement ne pouvait exercer une action 
qua dans le sens d’une amélioration, tant la misère était profonde: 
dans les dernières années de l’ancien régime. 
La politique financière et économique des Tokugawa ne répon- 
dait plus depuis longtemps à la réalité des faits. En particulier, la 
parité du rapport entre l’or et l’argent (1 à 4) était profondément 
différente de celle du reste du monde et ne pouvait être maintenue 
que dans un Etat fermé au commerce extérieur. L’ouverture du 
pays au trafic extérieur avait rendu d’un seul coup impossible le 
maintien de cette parité et détruit brusquement le fondement du 
Système monétaire japonais. 
Une des tâches que le nouveau gouvernement eut à s'imposer fut 
naturellement de remédier à cet état de choses. La stabilisation
	        
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