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graphiques avons-nous spécialement attiré l’attention sur ce point. Il ressort des
autres indications fournies qu’il convient d’aflecter l’ensemble des données, au
point de vue des comparaisons à faire, d’un certain coefficient de relativité. Mais,
sous toutes ces réserves, il demeure possible de faire usage des données recueillies,
à la condition de n’attendre de leur rapprochement que des indications de caractère
général, et non la manifestation de relations précises et rigoureuses.
On trouvera dans la série de tableaux que nous publions ci-après, pour chacune
des neuf professions considérées, les données relatives, d’une part, au 17 août 1914,
d’autre part à la période de mars 1923 à décembre 1926, concernant le prix d’une
heure de travail au temps a) en monnaie nationale, b) en francs or, et les nombres-
indices correspondants rapportés a) aux données relatives à Londres * (à chaque
date = 100), b) aux données du 1er août 1914 (= 100).
On a choisi, comme monnaie or, le franc, en raison des facilités offertes par
cette monnaie pour la détermination du prix de l’heure à l’aide de deux décimales.
La conversion en francs or des données primitivement exprimées dans les diffé-
rentes monnaies nationales a été effectuée d’après la valeur-dollar de ces diffé-
rentes monnaies sur la base de la parité métallique du franc par rapport au dollar.
Les données or de ces tableaux sont représentées par trois séries de diagrammes.
La première série (graphique I) concerne les nombres absolus, c'est-à-dire les
prix or d’une heure de travail au temps dans les différentes villes. Les écarts
atteignent leur maximum dans le cas des maçons.
La seconde série de diagrammes (graphique II) représente les nombres-
indices de ces salaires horaires or par rapport aux données de Londres (à chaque
date = 100). Elle fait mieux ressortir les relations entre les différentes villes aux
différentes époques, notamment au 1er août 1914 et dans la période récente.
Elle permet de constater que les écarts étaient déjà considérables avant la guerre,
bien que dans différents cas, notamment par la crise des changes, ils aient été
notablement accentués après la guerre.
La troisième série de diagrammes (graphique IIT) concerne, pour les diffé-
rentes villes, les indices des prix or d’une heure de travail au temps dans les
différentes professions considérées de 1923 à 1926 par rapport à l’avant-guerre
pris pour base (= 100). Des courbes relatives à ces indices on a rapproché, dans
chaque cas, une courbe qui représente, pour la période de mai 1923 à décembre 1926,
les variations de la valeur or de la monnaie nationale par rapport à la moyenne de
la période. Ce rapprochement fait ressortir l’action des mouvements du change sur
les prix or de la main-d’œuvre dans les différents pays, et par là même — entre
autres — sur les conditions de la concurrence internationale.
Dans l'interprétation des données traduites par ces diagrammes, il convient
de ne pas perdre de vue les faits suivants: 1° ces données concernent le prix or de
l’heure de travail et non celui de la journée ou de la semaine; or, depuis l’avant-
guerre, le nombre des heures de travail par jour et par semaine a diminué, souvent
1 Ces indices étaient antérieurement dégagés par le ministère britannique du Travail.
Le Bureau international du Travail a jugé utile de continuer cette série, sur la même base.