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soit continue au cours de l’année, les quantités de coton utilisées et les époques des appro-
visionnements sont variables. Les coopératives de vente se sont adaptées à cette situation
et au lieu de vendre d’une manière rigide des quantités déterminées, mois par mois, elles
étudient les conditions de l’offre et de la demande et, en pratique, s'efforcent de vendre le
coton à tel moment ou en telle quantité qui, dans leur opinion, correspondent le mieux aux
intérêts de leurs membres. Suivant la méthode qui est une partie essentielle de la technique
des coopératives de vente, les livraisons des sociétaires sont l’objet d’échantillonnages et de
classements minutieux. Puis chaque sorte et qualité distincte est vendue au compte com-
mun de l’ensemble des sociétaires qui l’ont livré !. Par cette méthode l’association coopéra-
tive élimine pour ses membres les possibilités de gain ou de perte pouvant résulter des
fluctuations du marché.
Les quatre premières organisations constituées en 1921 se trouvèrent pour leurs pre-
mières années de fonctionnement dépourvues de fonds et de crédit. Les banques locales
refusèrent leur appui ou ne consentirent des prêts que dans une mesure insuffisante. Finale-
ment les coopératives obtinrent des avances x la « War Finance Corporation ». Par la suite,
les coopératives ont obtenu facilement des grandes banques les crédits qui leur étaient
nécessaires pour faire des avances à leurs membres au moment de leurs livraisons. Lorsque
la saison est avancée, ce sont, à leur tour, les sociétaires qui fournissent à leurs associations
une partie des fonds dont elles peuvent avoir besoin.
Les coopératives de producteurs de coton se sont efforcées non seulement d’assurer
l’écoulement de la production de leurs membres, mais aussi d’effectuer ce service à des
conditions aussi économiques que possible. Cette préoccupation est apparente dans le soin
que mettent les coopératives de vente de coton et, d’une manière générale, les coopératives
de vente aux Etats-Unis, à publier non seulement des comptes détaillés de leurs frais mais
aussi la proportion de ceux-ci par rapport aux quantités de produits écoulés, proportion
qui exprime le coût du service, D’après les comptes de la «Staple Cotton Co-operative Asso-
ciation », les frais généraux ont été, en moyenne, pour les quatre années 1921-1922 à 1924-
1925 de 3,16 pour cent du montant des ventes ?. De ces frais, il ya lieu de déduire diverses
recettes accessoires qui ramènent le coût du service exécuté par l'Association pour le compte
de ses membres à 1,2 pour cent du montant des ventes, après distribution des ristournes qui
ont été effectuées à la fin de la période de quatre ans.
Les coopératives de producteurs de coton ont cherché et réussi, dans une certaine
mesure, à effectuer leurs ventes directement aux filatures. Les résultats les plus remarquables
ont été obtenus par la « Staple Cotton Cooperative Association ». D’après le tableau ci-après,
ces ventes directes aux filatures ont atteint en 1924-1925 près de 92 pour cent de ses ventes
totales:
1 Voir p. 14, l’exposé de la méthode des comptes collectifs établis qualité par qualité
(«pools »). Cette méthode assure à chaque membre le prix moyen obtenu par l’Association pour
l’ensemble des quantités de la même qualité, dont elle a eu à assurer l’écoulement. Mais il peut
arriver que, en raison de conditions spéciales des marchés, le prix moyen ainsi établi pour
chacune des différentes qualités ne se classe pas exactement dans l’ordre des valeurs habi-
tuellement reconnues à ces qualités. Lorsque le cas se produit, il va à l’encontre d’un des buts
poursuivis par la coopérative qui est d’encourager l’amélioration des produits. Aussi, certaines
coopératives (celles pour la vente des fruits par exemple et, parmi les coopératives de produc-
teurs de coton, l’Association du Texas) ont adopté une nouvelle méthode dite « Economic
value differential method ». Dans l’application de cette méthode, l’Association fait intervenir
pour chaque qualité, c’est-à-dire pour chaque « pool », un coefficient de « valeur économique
relative ». Dans l’établissement des coefficients, différentes considérations peuvent entrer en
ligne de compte: 1° le jugement que la direction de l’Association porte sur la valeur relative
des différentes qualités, 2° les prix réalisés pour les différentes qualités au même moment ou
sur le même marché, 3° le prix moyen ne au cours de toute une saison pour chaque qualité.
Sur l’ensemble des ventes de l’Association, il est attribué à chaque « pool », ou compte
collectif, une part proportionnelle au produit des quantités comprises dans le compte, multi-
pliées par le coefficient qui a été attribué à la qualité.
% Ces 3,16 pour cent ont couvert les traitements du personnel administratif (1,12 pour cent),
les traitements et salaires du personnel occupé à l’échantillonnage (0,50 pour cent), les autres
salaires (0,53 pour cent), les loyers et intérêts (0,13 pour cent) et les autres dépenses (0,88 pour
cent).