NOTE DES ÉDITEURS 
L'Europe d’après guerre n’est pas « stabilisée ». 
Les nations libérées de jougs anciens, créées ou 
recréées, se débattent en des convulsions dont nul 
ne peut prédire les résultats. Qu’adviendra-t-il de la 
Pologne, de la Yougoslavie, de la Serbie, de la Tché- 
coslovaquie, de la Grèce, de l’Autriche, même de la 
Roumanie ? 
Il est intéressant de suivre ces transformations, 
d'étudier dans leurs forces vives ces peuples nou- 
veaux formés de débris de peuples anciens, et ceux- 
là — tel l’Autriche — amputés de ce qui faisait hier 
leur vigueur et leur prospérité. 
C'est pourquoi il nous a paru intéressant de 
publier dans notre collection des « Pays modernes » 
un volume consacré à l’Autriche, née du traité de 
Saint-Germain, à la « Nouvelle Autriche ». 
- Nous avons demandé ce volume à M. Léon Riotor, 
conseiller municipal de Paris, écrivain et poète de 
talent, qui sait voir et écouter, édile aussi, instruit 
de toutes les nécessités d’une grande ville, et qui 
vient de faire en Autriche un voyage d’études. 
Nous lui avons demandé d’écrire ce qu'il a vu dans 
la nouvelle Autriche, ce qu’il a observé à Vienne et 
quels enseignements Paris peut en tirer pour son