LES HABITATIONS OUVRIÈRES 189
vivres avait attiré l’attention sur les petits jardins
de banlieue ; après, on en favorisa la multiplication ;
\5o hectares de terres municipales furent louées,
à 1/2 pfennig le mètre carré, à 32000 petits jardi-
niers. Enfin, on forma des colonies, régies par un
bureau spécial.
La ville fournit, dans les quartiers de la péri-
phérie, le plus grande partie des terrains à bâtir.
Sur les 2 132 maisons de cette nature, construites
de 1921 à 1924, 93 p. 100, soit 1 992, le furent sur
des terrains communaux, et 140, 7 p. 100, sur des
terrains fédéraux ou privés. D'autre part, jusqu’à
la fin de 1924, les crédits pour ces constructiqns
atteignaient 12 millions de marks.
Une chose qui a fortement contribué à favoriser
les constructions de siedlungen, ce sont les facili-
tés accordées par la ville en matière de police des
constructions. Jusque-là, les règlements étaient de
la même rigueur pour les bâtiments à nombreux
étages et pour la petite maison familiale. Des hau-
teurs d’étage de 2 m. 60, des murs creux, au lieu
de murs massifs, des plafonds ou planchers très
simples et des escaliers en bois, sans ornementa-
tion par en-dessous, des allées en menu cailloutis
au lieu de pavé ou d’asphalte, et d’autres simplifi-
cations encore ont été autorisées. Les murs de
séparation des maisons sont considérés comme
cloisons des appartements, pour ce motif légitime
qu'une rangée de maisons ainsi construites peut
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