17 CHAPITRE XV
pagnent des airs populaires, ou en berçant leurs
silences au son des valses; car un orchestre est
partout : Vienne ne saurait vivre sans musique.
Et toujours, qu’il y ait temps maussade et petite
circulation, ou belle journée avec foule, cette
allure calme, ordonnée, que j'ai remarquée, même
aux manifestations de la rue, met un air de séré-
nilé aux visages amènes, aux gestes de cordiale
élégance.
| Le Volksgarten : Jardin du Peuple, qui est en
réalité le jardin de la Hofburg, ancienne résidence
impériale, confine au Ring, vaste boulevard con-
tournant la « ville intérieure » (l'arrondissement),
qui remplaça, au début du règne de François-Jo-
seph, la muraille d’enceinte. C’est une voie large,
plantée d’arbres, ornée de palais. En peu de.temps,
le tramway électrique peut en donner une revue
variée el somptueuse. « Nous commençons notre
tournée à la jonction du Ring et du quai François-
Joseph, qui longe le canal du Danube, et nous
avons tout de suite, à notre gauche, le nouveau
ministère de la Guerre, ensuite la Chambre de com-
merce de la Basse-Autriche, le Musée des arts
décoratifs, le Jardin de la Ville, les palais de l’ar-
chidue Eugène et du prince de Cobourg, la place,
le monument et le palais du prince de Schwarzen-
berg, l'Opéra, les monuments de Gœthe et de
Schiller, les grands musées impériaux, au milieu
desquels s’élève le monument de l’impératrice
Bo