PARCS ET PROMENADES 173
Marie-Thérèse, faisant face à la Hofburg, le Parle-
ment, le Théâtre de la Cour, l’Hôtel de Ville,
œuvre gigantesque, l’Université, l’Église votive, la
Bourse, etc. Cette petite course familiarise le
visiteur avec la nouvelle ville et fait apprécier
toutes ces merveilles d'architecture que l’aristo-
cratie et la bourgeoisie ont accumulées dans l’inté-
rieur de la cité. » (Pierre Cœur.)
Une autre promenade s’indique aussi au début :
le Graben, quartier le plus animé. « Le Graben,
avec ses magasins qui font feu de toutes leurs
pièces, qui excitent toutes les convoitises, qui sol-
licitent tous les goûts, qui peuvent satisfaire tous
les caprices et tous les luxes, le Graben avec ses
cafés dorés, aux divans recouverts de velours rouge,
et qui, l’été, essaiment leurs consommateurs sur la
place à l’abri de tentes coquettes, le Graben, avec
sa foule de promeneurs et de promeneuses, est le
boulevard des Italiens de Vienne. » (Victor Tissot.)
Le Prater, continué, plus au nord, par le beau
parc de l'Augarten, en est le Bois de Boulogne.
Évoquons d’abord ce qu’en écrivait, voici plus d’un
siècle, Germaine de Staël :
« Une forêt se prolonge jusqu’aux bords du
Danube. On voit de loin des troupeaux de cerfs
traverser la prairie ; ils reviennent chaque matin ;
ls s’enfuient chaque soir, quand l’affluence des
promeneurs trouble leur solitude. C’est une cou-
lume italienne que cette promenade de tous les