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syndicats ouvriers des industries intéressées, avant la délivrance
d’un permis.
Mise en vigueur de la loi
L’inspection est confiée au corps d’inspecteurs nommés en
vertu de la législation sur les fabriques et les mines. Les associa-
tions industrielles, patronales ou ouvrières, ainsi que les
employeurs et les ouvriers pris individuellement et prévenus de
contraventions aux prescriptions d’un accord ou d’une sentence
arbitrale, seront passibles d’amendes. Les employeurs peuvent
être condamnés à rembourser aux ouvriers la différence entre
le montant du salaire effectivement pavé et celui qui leur
était dû.
Les grèves ou lock-outs provoqués par les parties intéressées à
un accord industriel ou à une sentence sont illégaux; la sanction
dans les deux cas est le paiement d’une amende. Des amendes
peuvent également être infligées à toute personne ou organisa-
tion qui, dans une industrie soumise à un accord ou une sentence,
incite-à une grève ou un lock-out, les provoque ou leur prête
son aide.
Application
Les sentences et accords industriels effectivement en vigueur
au 31 mars 1926, en conformité de la loi de conciliation et
d’arbitrage dans l’industrie, étaient au nombre de 489. Au cours de
l’année se terminant le 31 mars 1926, le tribunal d'arbitrage a
rendu 109 sentences ; il y a lieu de signaler, d'autre part, que
118 recommandations des conseils de conciliation et 21 accords
industriels ont été enregistrés. Les sentences et accords en
vigueur ont fixé les salaires minima pour les ouvriers des prin-
cipales industries de fabrication ainsi que pour beaucoup d’autres
groupes de travailleurs, notamment les mineurs. Néanmoins,
aucune sentence n’a établi le salaire minimum des valets de
ferme, sauf pour les catégories relativement peu nombreuses
des tondeurs, batteurs à la machine et certaines autres caté-
gories spéciales de travailleurs.
Au cours de l’année se terminant le 31 mars 1926, les auto-
rités compétentes ont été saisies de 3.026 cas d’infractions à
des sentences et accords industriels, etc. et ont fait des enquêtes
à ce sujet. D'autre part, les 29.442 inspections générales des
fabriques et des ateliers avaient notamment pour objet de
déterminer si les sentences et accords sur les salaires, les heures
supplémentaires, etc. étaient respectés.