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PRÉFACE
meux » mariages espagnols! Louis-Philippe a suc-
combé tout de même, et Guizot qui n'a su le grandir
n’a pu davantage le sauver. Mais il lui est resté le
loisir d'expliquer, dans ses Mémoires, ses vues politi-
ques et les raisons pour lesquelles, il n’a été ni voulu
être un grand homme colonial, — pas plus que natio-
nal. d’ailleurs.
Je résume ce rapide exposé historique, qui n'est que
le graphique d'une naissance et d’une croissance, — la
naissance et la croissance d'une administration : il faut
toute la force de l’État et sa volonté soutenue dans un
acte d'amour, pour donner l’être à une administration,
surtout quand cette création comporte tant d’aléas,
de risques, de sacrifices et, par conséquent, exige
tant de ténacité.
Il arrive que, par une grande impulsion nationale,
sous une haute direction d’État, et malgré les obstacles,
cette nouvelleextension de la vie s'affirme, que les forces
dispersées se rassemblent. Le cadre s’établüt, alors, en
même temps que l’objet lui-même se réalise. À des colo-
nies faites, un Ministère des Colonies se surajoute. Æ#
c’est, précisément, l’histoire de ceite création et de ce
développement que nous raconte M. Duchêne, comme
l’une des plus belles manifestations de la force fran-
caise, de la persévérance française, du génie français.
Lisez ce livre, et vous y verrez naître, grandir et s’im-
poser à la France continentale l'instrument de « la plus
grande France ». L’Empire nouveau étant formé,
simultanément à est administré, il est gouverné. Tel
est l'aboutissement de ces longues et lentes prépara-
tions de l'histoire, auxquelles des personnages, pour