154 L'EFFACEMENT COLONIAL DE LA FRANCE, ETC,
ment en 1793 qu’il accédait, comme sous-commissaire à
Brest, à des fonctions publiques. Son frère, ingénieur de
la Marine, avait de l’influence et put aider à sa libération !
sous la Terreur, alors qu’il avait été mis en arrestation,
comme s'étant affilié à un club, jugé suspect, de Port-au-
Prince.
Sont-ce les souvenirs de Saint-Domingue qui, à la pre-
mière Restauration, — alors que les anciens planteurs trou-
vaient dans la présence de Malouet au ministère un appui
et des motifs d’espérer, — avaient subitement réconforté et
enhardi Poncet, jusqu’alors assez effacé? Ce qui est sûr,
c’est qu’il paraît avoir eu les bonnes grâces du pouvoir, en
1814, car, au mois de juin, il avait eu son traitement porté.
comme inspecteur, à 15.000 francs. Faveur toute passagère,
il est vrai, et que ne consoliderait pas, à la seconde Restau-
ration, la fermeté dont Poncet venait de faire preuve pour
rappeler à Decrès que, même alors, la France ne devait
pas considérer ses colonies comme de médiocre intérêt.
1, Lettre du 1* vendémiaire an III. Archives du ministère de la Marine.
Dossier personnel Poncet (Edouard).