des changes. Vous ne passerez même pas les va-
cances prochaines. Hâtez-vous |! »
Jusqu’autour de la Chambre, rôdaient des con-
seillers officieux (Très bien ! très bien ! au centre
et à droite) qui tenaient à mes collègues et à moi le
même langage et qui, pour éviter, disaient-ils, un
désastre, insistaient sur les deux mots magiques :
« ratification, stabilisation ». Ils disaient : « Ne
laissez pas lire le décret de clôture; le mois d’août
ne s’achèvera pas sans que le franc s’effondre; il
faudra que les Chambres reviennent pour ratifier ».
C’est, Messieurs — et vous vous rappelez tous
ces détails — sous ces sombres auspices que nous
nous sommes présentés devant vous.
Ah! Messieurs, lorsque, à la fin du mois de juillet
1926, nous avons soumis nos projets à la Chambre
des Députés, ils y ont été certainement accueillis
sans enthousiasme et c’est dans un sentiment de
devoir patriotique que la majorité de l’Assemblée
s’est résignée à les voter. (Très bien ! très bien ! —
Interruptions à l’extrême gauche communiste.)
Les objections socialistes.
Quant à nos collègues socialistes, ils ont courtoi-
sement rendu hommage à nos intentions, mais ils
ont déclaré qu’ils ne pouvaient pas nous suivre: ils
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