ont même accompagné leur refus d’objections véhé- 
mentes et de sombres prophéties. (Rires et applau- 
dissements au centre et à droite.) 
M. LÉON BLUM. — Nous ne vous avons pas con- 
seillé de stabiliser à un cours élevé. 
M. LE PRÉSIDENT. — Veuillez ne pas interrompre. 
M. LE PRÉSIDENT DU CONSEIL. — Déjà! Com- 
ment! Voici huit jours que nous usons de coquet- 
terie l’un envers l’autre pour savoir qui de nous 
deux parlera le premier. (A pplaudissements et rires 
au centre et à droite.) 
Rassurez-vous! Vous me répondrez, et je vous 
répliquerai. Ainsi, nous serons tout à fait d'accord. 
Je disais, Messieurs, que nos collègues socialistes 
qui, comme vous le voyez, sont souvent très pressés 
de faire connaître leur opinion, nous avaient déclaré 
qu’ils ne voulaient pas s’associer à nos initiatives. 
Ils ont pris position de critiques, position commode 
et habile, et ils ont démontré une fois de plus l’éter- 
nelle vérité du vers de Destouches que, je ne sais 
pas pourquoi, on attribue si souvent à Boileau. 
Je me rappelle encore, Messieurs, le joli bouquet 
de roses et d’épines que notre honorable collègue 
M. Vincent Auriol est venu offrir au Gouvernement 
pour le féliciter de son avènement. (Sourires.) Il 
rendait un hommage tout à fait immérité à ce qu’il 
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