M. LE PRÉSIDENT DU CONSEIL. — M. Vincent Auriol
ajoutait, lui, quelque chose :
« Messieurs, c’est cela qui se pose devant vous,
car c'est de nouveau la volute qui se développe, la
hausse des prix accrue par les impôts indirects qui
va faire augmenter dépenses budgétaires et dette
extérieure tarissant la trésorerie.
«D'autre part, vous allez aggraver, dans la trésore-
rie privée, les besoins en numéraire et pousser ainsi
au remboursement des bons de la Défense nationale.
« Pour amortir ces bons de la Défense nationale,
qu’avez-vous dans votre caisse d’amortissement ?
D’ici au mois de décembre 1926, O0; en 1927, 200
millions par mois. La hausse des changes sera
accélérée par vos achats pour payer les dettes
extérieures. » — Voilà encore un pronostic que les
événements se sont chargés de démentir. — « Ainsi,
vous avez : hausse des prix, besoin de numéraire,
remboursement des bons, achats de change, les
quatre rivières de l’inflation qui, de nouveau, inon-
deront et dans lesquelles vous aurez de nouveau
à mettre le sable de vos impôts nouveaux. »
Puis, M. Vincent Auriol concluait éloquemment
que nous représentions déjà nous, membres du
Cabinet, le passé — hélas! nous en avons bien
conscience! — (Sourires), que nous allions signer
les dernières pages, que dis-je? la dernière page
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