l'année dernière, est tombé à 400.000 ; les
charges énormes qui pesaient sur le budget du
fait des allocations ont diminué ; les ouvriers,
recevant des salaires normaux, les actionnaires,
touchant des dividendes, ont augmenté leurs
dépenses ; le marché intérieur a recouvré son
pouvoir d’achat ; les industries domestiques en
ont profité tout autant que les industries d’ex-
portalion. Et l’Allemagne se relève avec une
rapidité dont le monde entier est élonné.
— Si c’est vrai, c’est merveilleux ! m’écriai-
je. Mais où avez-vous pris ces renseignements ?
— Oh ! dans la presse anglaise clle-même ;
lisez le Daily Telegraph du 5 octobre dernier.
Les banquiers de Londres offrent 10 millions
de livres sterling
— En vérité, cela fait rêver ! dit à mi-voix
notre ami l’industriel.
— Précisément, ajouta le fonctionnaire, cela
a fait rêver les banquiers de Londres. Ils se sont
dit qu’au lieu d’avancer, par l’intermédiaire des
banquiers berlinois, de l’argent aux Sovicets
pour leurs achats en Allemagne, ils feraient
beaucoup mieux de prêter leurs capitaux direc-
tement aux gens de Moscou en réservant les
commandes pour les industries britanniques.
C’est ainsi qu’en mai dernier la Midland Bank
de Londres décida d’ouvrir à son tour aux