dons-nous pour imiter les Anglais et les Alle-
mands ? Si nous continuons à bouder les
Soviets, et si nous abandonnons le programme
de crédits de la délégation française, nos con-
currents vont rafler toutes les commandes ct
obtenir les meilleures concessions. Et nous arri-
verons, comme toujours, bon derniers |
La résistance des trusts pétroliers
Mais alors notre hôte l’interrompit :
— Il reste pour moi quelque chose qui n’est
pas clair. Si l’entente financière avec les Soviets
est si avantageuse, pourquoi le gouvernement
britannique a-t-il rompu les relations diploma-
tiques avec ceux ?
Le haut fonclionnaire haussa les épaules.
— Pétrole, dit-il simplemnet.
- Je sais bien, dit notre hôte, qu’on a bcau-
Coup parlé de pétrole à l’occasion de l’affaire
Rakowsky. Certains journaux ont même pré-
tendu que le renvoi de l’ambassadeur des
Soviets avait été imposé par Sir H. Deterding,
chef de la Royal Dutch. Mais je ne vois pas
bien ce que les pétroliers ont à voir là-dedans.
— C’est pourtant bien simple, répliqua le
boursier. On nous a expliqué tout à l'heure que
le meilleur gage que l’on puisse demander aux
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