pa
vaient être reiennes, qu'elle n'est pratiquée nulle part
et s’élonner qu’elle soit attaquée partout avec. une si
égale véhémence ! Il n’y a pas à insister davantage
sur ces allégations dont a d'ailleurs fait pleine jus-
lice une récente étude menée par le Bureau interna-
tional du Travail.
On doit pourtant souligner un autre caractère de
la campagne menée contre la réforme. Au sophisme
qui prétend mesurer la production par le nombre
des heures de travail s'en joignäit un autre. Nos
adversaires ont voulu faire porter sur la diminution
de la journée ouvrière toules les difficultés que ren-
çontre l’économie dans la période’ d’après-querre.
L'eéreur — pour ne pas employer un autre terme
pourtant beaucoup plus exact — est également évi-
dente : elle consiste à ne considérer dans l’ensemble
des facteurs économiques que le seul facteur main-
d’œuvre, à l'exclusion de tous les autres.
Ainsi, pour les besoins de leur cause, les em-
ployeurs écartent systématiquement toutes les causes
qui ont si profondément détraqué les économies na-
tionales et l'activité internationale. Ils ne veulent
tenir comple ni du déséquilibre provoqué par la
querre, ni de l'augmentation de la richesse dans cer-
fains pays et l’affaiblissement de la capacité de
consommation dans d’autres, ni des crises de pro-
duclion ou de consommation, ni de la non-adapta-
tion de l'économie capitaliste aux besoins mondiaux
modifiés, ni des variations des changes, ni du désor-
dre dans la production et la répartition des matières