_—_ j11 —
M. Dulong reproche à la classe ouvrière de n’avoir
pas aperçu le sens de la réforme votée pour elle.
Les travailleurs qui ont compris les devoirs que la
diminution de la journée de labeur leur iraposait
ont été, selon lui, une minorité.
L’industriel de Toulouse qualifie d’inconscient le
salarié qui, ses huit heures achevées dans un éta-
blissement, va s’employer ailleurs. À ses yeux, l’ou-
vrier qui agit de la sorte témoigne d’un manque
d'adaptation total à la loi sociale de 1919.
— Puis, a-t-il ajouté, dans notre Midi, le produe-
teur travaille un peu « à la papa ». Quand on lui
dit que des heures de présence ne sont pas forcé-
ment des heures de rendement et qu’il faut qu’elles
le deviennent, il ne comprend pas toujours.
M. Dulong s’est élevé encore contre la perte de
production qui découle des entrées après l’heure,
des sorties précipitées, des arrêts pour goûter.
_—_ Surtout, n’allez pas conclure de mes déclara-
tions loyales que je suis un adversaire des huit
heures.
Ayant prononcé ces paroles, le fabricant de
meubles métalliques nous à donné l’assurance
qu’au contraire ses collègues et lui ne veulent
aucun mal à la loi de 19T9, dont ils bénéficient
eux-mêmes.
— Je fais simplement des vœux, a-t-il précisé,
pour que du côté ouvrier et du côté patronal, on
lasse les plus grands efforts afin que la réforme que
défend la CG. G. T. devienne indiscutable et indis-
cutée.
« Je le répète : la loi de r9x9 constitue un pro
orès social immense.