LA PRODUCTION ET LES HUIT HEURES
difficultés spéciales d'augmentation de personnel et
de transformation d'outillage auxquelles il y avait
à faire face ».
Au Moment de la signature de ce document et de
son complément du 24 mai 1919 (dônt on'a dit avec
raison qu’ils ont servi de modèle pour la rédaction
des accords nationaux qui ont été ultérieurement
conclus dans diverses industries), il avait été bien
entendu que les deux parties conjugueraient leurs
efforts pour que le règlement d'administration pu-
blique devant inlervenir par la suite soit la repro-
duction fidèle de la convention paritaire.
L'Union des Industries métallurgiques et minières
devait oublier cet engagement et s'employer à
reprendre ce qu’elle avait consenti lors de ses conver-
sations avec la Fédération ouvrière des Métaux.
Pourquoi ?
D'abord, parce que le Syndicat des mécaniciens,
chaudronniers et fondeurs de France, qui groupe
les entreprises de constructions mécaniques, avant
de faire son adhésion à l’Union des Industries métal-
lurgiques ct minières, exigea de celle-ci l’engage-
ment de s'employer à obtenir un supplément aux
heures de dérogations prévues par l’accord paritaire.
linsuite, parce que les élections de 1919 ayant fait
entrer au Parlement une majorité réactionnaire, lc
groupement pâtronal estima devoir mettre à profit
cel événement pour faire dépendre la réglementa-
tion de la journée de huit heures de la situation poli-
tique.
L'accord du 17 avril rg19 avait prévu cent heures
de dérogations annuelles « pour tous les besoins
auxquels les industriels devaient faire farce ».
Le décret du 9 août 1950, portant règlement d’ad-
ministration publique, accorda en sus aux patrons
cinquante heures. à l'état permanent « pour intérêt