L'OPINION OUVRIÈRE
Cetle organisation manque, hélas ! dans de nom-
breux cas.
Les organisations ouvrières, qui ne sauraient être
contre le progrès, ne s'opposent pas à la recherche
de méthodes de travail nouvelles conséculives au
développement de la mécanique. Elles soutiennent
seulement que l’organisation industrielle peut et
doit s’accomplir dans le cadre de la journée de huit
heures, Elles déclarent qu’on ne saurait admettre
que les nouvelles méthodes de production s’appli-
quent au bénéfice exclusif du patronat alors qu’au
contraire la classe ouvrière doit on retirer une amé-
tioration de sa situation générale.
On a reproché aux travailleurs ce qui a été appelé
« leur résistance à l’application de la loi ». Des exem-
ples d’arrivées tardives à l’entreprise ou de sorties
prématurées ont été cités.
Labe, Chevalme et Blanchard estiment que les
employeurs généralisent un peu trop facilement des
cas peu fréquents en réalité.
Ils ajoutent :
— Il faul qu’on sache qu'ils ne se produiraient
pas si-un aménagement de la journée de huit heu-
ves avait été judicieusement opéré.
« La Fédéralion des Métaux a dû intervenir à plu-
sieurs reprises pour que les moyens de transports
mis à la disposition des ouvriers des grandes firmes
concordent avec les heures d’entrée et de sortie du
personnel. Rien ou presque rien n’a été fait. En-
core actuellement, dans certains centres, des travail-
leurs doivent altendre deux heures et davantage le
train les ramenant à la localité où se trouve le logis
de leur famille.