Full text: La production et les huit heures

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L'organisation nationale et ses groupements 
locaux ont bataillé ferme pour défendre les droits 
des travailleurs des magasins et bureaux. 
Ainsi, alors que le grand patronat de la Nou- 
veauté sollicitait 50oo heures de dérogation annuel- 
les, le règlement d’aujourd’hui en vigueur en pré- 
voit 175 pour cette année, t5o seulement pour 1928. 
— En général, nous dit Georges Buisson, les 
décrets sont appliqués par les commerçants et les 
entreprises qu’ils concernent. Même les négociants 
ayant manifesté, lors des pourparlers prélimi- 
naires, une hostilité farouche à la réforme sè 
conforment aux dispositions arrêtées. Dans les cas 
assez rares où la loi de 1919 est violée, les infrac- 
tions relevées le sont presque toujours à la charge 
de moyens ou petits commerçants ne parvenant pas 
à rompre avec les méthodes du passé. 
— Tout en s’inclinant devant le fait accompli, les 
directeurs des grands magasins n’adressent-ils pas 
assez fréquemment des reproches à là loi de huit 
heures? 
— Si. Par exemple, ils prétendent qu’êlle nuit 
pour une part à l'accroissement de leurs affaires. 
Ces messieurs déclarent: « Depuis un certain nom- 
bre d'années, le commerce de détail s’est développé 
dans le sens de nombreuses expéditions en pro- 
vince et à l'étranger. Or, une loi interdit le transfert 
des locaux d’habitation en locaux commerciaux. 
Les négociants que la réduction du temps -dé tra- 
vail et l'essor de leurs affaires obligent à dugrnenter 
le nombre des employés ne savent où mettre les 
nouveaux arrivants ni où loger leurs services admi- 
tistratifs. Sans la journée de huit heures, ils ne se 
lrouveraient pas dans un pareil embarras. » 
La Fédération des employés répond à ce grief.
	        
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