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M. Le Trocquer, devenu ministre des (travaux
publics, prit, le 14 septembre 1922, un décret
annulant ou presque les dispositions raisonnables
arrêtées après de longs débats par la commission
paritaire.
- C’est seulement en 1925 que M. Peytral, succes-
seur de M. Le Trocquer, faisant droit à la requête
de la Fédération nationale des cheminots confé-
rérés, conlresigna un nouveau règlement .d’admi-
nistration publique.
Ce second décret, tout en ne donnant pas aux
travaiMeurs du rail les apaisements qu’ils dési-
raient et continuent à désirer, est sensiblement plus
libéral que son prédécesseur.
Il pose le principe de l'application de la loi à
l’ensemble du personnel des compagnies et sup-
prime la répartition annuelle des heures de travail.
Il fait disparaître la récupération des quinze
jours de congé annuels, fixe à 298 le nombre des
journées de travail (2.384 heures au lieu de 2.504
heures prévues par le décret Le Trocquer), déter-
mine la durée des grands repos et ramène à 175 (au
lieu de 570), le nonibre des heures supplémentaires.
Enfin, l’article r9 du décret Peytral prévoit « que
les difficultés d'ordre général que pourra soulever
l’application des dispositions seront réglées par le
ministre des travaux publics, qui se prononcera sur
conclusions du dirceteur du contrôle du travail
prises après avis d'une commission (ripartite com-
posée en nombre égal de membres représenlant
l’administralion, les réseaux et les organisations
ouvrières ou le personnel. »
Celle commission fonctionne. Mais, pour obienir
sa‘réunion, il a été nécessaire que la Fédération des
cheminots confédérés intervienne avec vigueur.