Full text: La production et les huit heures

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sitée, en réalité, par le développement du trafic, le 
changement de courant des transports et aussi — 
il est bon d’appeler l’attention publique sur ce 
point — par le départ des agents ayant atteint l’âge 
de la retraité pendant la durée de la guerre ainsi 
‘que par le remplacement des cheminots expéri- 
mentés révoqués lors de la grève de 1920. 
Jarrigion réfute ainsi la critique de l’élévation 
des frais. 
— Cette élévation est la conséquence inévitable 
de la dévalorisation du franc papier et de l’augmen- 
tation du prix de toutes choses. 
Au troisième grief, il répond: 
_—_ Avant de mettre sur le dos d’une réforme 
sociale l’accroissement du nombre des accidents les 
compagnies feraient bien de songer au mauvais état 
du matériel et des voies. 
« Et puis, voyez comme c’est curieux: on combat 
la loi de huit heures en la rendant responsable de 
catastrophes et, par ailleurs, on publie des statis- 
tiques indiquant que le nombre des accidents à 
diminué depuis 1919. » 
La journée de huit heures ne peut non plus être 
rendue responsable de la recrudescence des vols, 
pertes et avaries. | 
Le secrétaire fédéral déclare: 
— En 1920, les réseaux ont révoqué ou licencié 
sans pitié des agents qui, pendant des années, 
avaient donné des preuves d'intégrité et de compé- 
tence. Leurs agissements ont amené de nombreux 
cheminots. connaissant leur profession à démis- 
sionner. 
« Pour obtenir du personnel, dans les gares de 
triage notamment, les compagnies ont été obligées 
de supprimer les formalités d’autrefois. Des hom-
	        
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