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« Au lieu de le renvoyer purement et simple-
ment à la Commission de codification des lois du
travail, mes collègues décidèrent, à la demande de
M. Touron, de confier l'examen du projet à une
Commission spéciale nommée par les bureaux. »
Cette Commission, composée de 18 membres.
devait charger M. Paul Strauss du rapport.
Nous avons compulsé ce document.
Il est netlement favorable à la journée de huit
heures.
Parlant des travaux de la Commission des traités
internationaux, réunie avant tout débat parlemen-
taire, son auteur s'exprime en ces termes :
— Les procès-verbaux des séances de celte Com-
mission qui feront date dans l’histoire du travail en
France, mettent en pleine lumière l’ardeur, la sin-
cérité, la courtoisie des orateurs qui ont pris part
à ces débats historiques au nom des deuæ parties
intéressées.
Nous soumettons ces lignes à ceux qui croient à
la légende de la loi votée d’une manière brusquée.
Le Sénat consacra sa séance du 23 avril à la dis
cussion du projet sur la journée de huit heures.
On ne peut dire qu’elle fut sans intérêt.
En effet, plus de vingt sénateurs tinrent à expri-
mer leur manière de voir.
Prenant la parole après le rapporteur et le citoyen
Flaissières, M. Henry Chéron aborda la tribune en
ces termes :.
Messieurs, le Sénat va accomplir aujourd’hui
un grand acte de législation sociale.