Soviets un crédit de ro millions de livres ster-
ling (t.240 millions de francs).
— Qu'est-ce que cette banque-là ? deman-
dai-je.
Oh ! répondit le boursier, ce n’est pas une
officine d’aventuriers ou de « risque-tout »,
comme vous semblez le penser. C’est un des
Quatre plus grands établissements de crédit de
la City, — quelque chose comme notre Crédit
Lyonnais. Elle est dirigée par un homme qui
n'a rien d’un bolchevik, puisque c’est M. Mac
Kenna, ancien chancelier de l'Echiquier.
Comment ! s’écria notre hôte, les finan-
ciers de la City n’ont pas hésité à offrir leur
bel argent aux communistes !
Rassurez-vous, ils ont pris leurs précau-
tions. Il s'agissait, comme en Allemagne, de
crédits en marchandises. Les livraisons devaient
Être contrôlées et ne comprendre que des mar-
thandises de tout repos. D'ailleurs, il va de soi
qu’à la première incartade les crédits pouvaient
être immédiatement coupés.
— J'entends bien que les banquiers se sont
rrangés de façon à saiutvegarder leurs intérêts
'Mmédiats. Mais comment n'ont-ils pas com-
Pris, à Berlin comme à Londres, qu’en favori-
Sant le développement et même la prospérité
d'un Etat communiste, ils fortifient le mouve-
Ment révolutionnaire, aussi bien au dehors que