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le niérile, de l’inviter à se produire, de s’entendre
pour les sommes annuelles à réj)artir, en fait de
secours nationaux, avec les comités des diverses
sociétés scientifiques, artistiques et industrielles qui
rendraient, à Paris, cette tAche facile, efiicace et
véritablement généreuse et féconde. Cette pensée
serait d’ailleurs appliquée dans les départements.
Comprise de cette façon, la protection se mêle
à la direction, et le bienfait national devient un
avertissemeirt pour ceux (pii, dans leur désir de
liberté illimitée, se sont égarés de la vraie route.
Que la libre concurrence continue, que le lais-
ser-faire économiipie continue, seulement (jue le
contrepoids s’établisse par l’organisation de la di
rection protectrice (pie nous avons indiquée.
Par exemple; l’agriculture étant aujourd’hui en
France la branche de l’activiu'i nationale la plus
négligée et la plus utile, il serait urgent de voter
en sa laveur une allocation non de nn million,
mais de trois millions pendant 4 ou 5 années con
sécutives, afin que l’agriculture pùt marcher de
pair, (dans un essor proportionnel) avec la manu
facture, le commerce, la littérature ou instruction
libérale et secondaire
l es comices agricoles sont un des éléments de
notre idée de protection, mais pour être elïicaces,
il faut qu’ils soient généralisés et qu’ils puissent
disposer de récompenses su Misantes et imposantes.
Quand l’indillerence est partout, il faut partout
introduire l’émulation.
N’oublions pas que dans notre projet il ne s’a
git plus de secours mais (T encouragement s natio
naux, et que nous voulons qu’à côté de l’argent
il y ait de l’honneur.
Sans celte surveillance continuelle des intérêts
généraux dont le conflit actuel peut être changé en
un salutaire concours; sans cette discipline pro-
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