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aurait pour moyens d’action principaux: les com
missions des récompenses.
D’après tout ce qui précède, il est évident que
la solution du problème économique est dans la
vente et l’écoulement des objets fabriqués par les
ateliers communaux ou cantonnaux.
On ne manquera pas de s’écrier que cette
vente périodique détruirait le commerce ou y jet
terait tout au moins de vastes perturbations; nous
ne le pensons pas, et nous avons prouvé que les
répartitions résultant des ventes rétabliraient plei
nement l’étjuilibre commercial.
Mais nous allons faire mieux encore, et la der
nière raison que nous allons émettre, ne permettra
même plus l’objection la plus légère. En un mot
nous voulons (jue cette vente (juotidienne, hebdo
madaire ou mensuelle et à l’encan, remplace pres-
(jue entièrement celle des commissaires-priseurs
et des saisies mobilières, suites du manque de tra
vail, du jeu provoqué par l’incertitude du lende
main, des faillites qui ne sont aussi que le contre
coup des excès de la concurrence et de l’insuffi
sante rémunération du travail.
De même qu’on ne se plaint pas de l’influence
des encans journaliers sur le commerce national,
de même on ne pourrait se plaindre des ventes
des ateliers publics dont le produit serait partiel
lement aflecté aux industries diverses.
Or le travail organisé répandant partout un bien-
être nouveau, diminuerait sensiblement les ventes
après saisies faites journellement par la justice, au
préjudice du pauvre peuple, du simple artisan, du
petit bourgeois, et du commerce lui-même, auquel
ces ventes au rabais enlèvent un grand nombre de
commandes.
Au lieu, par exemple, d’une vente de 5000 fau
teuils vendus à l’enchere mais toujours à un prix