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PREMIÈRE PARTIE.
650 millions au commencement de l’exercice 1863.
Les h{lleis de série (bons du trésor) ne dépassaient pas
en 1854 60 millions de roubles ; ils ont monté au
1" janvier 1863 au chiffre énorme de 120 millions
de roubles, et il a fallu créer cinq nouvelles séries
de 3 millions chacune (15 millions de roubles) pour
couvrir le déficit du budget de 1863. C’est, de ce chef
seul, plus d’un demi-milliard de dette flottante.
Il fiuit mentionner encore comme charge du trésor
les billets 5 pour 100 émis pour 268,772,000 rou
bles, et 4 pour 100 émis pour 47,145,600 roubles,
les 98,792,430 roubles de dépôts de la banque, les
38,194,555 dus à des dépôts divers, 36,880,742 à
la caisse de Moscou, 27,155,610 des comptes cou
rants, etc., et l’on arrive à un chiffre total qui dé
passe, avec les billets en circulation, 1 milliard de
roubles ou 4 milliards de francs !
Ces chiffres ont besoin d’explication, et de l’exa
men d’ensemble il faut passer à l’examen de détail,
qui était assez laborieux en 1854, et qui est devenu
plus facile en 1863. Le budget russe présentait jus
qu’à ces derniers temps une terre inconnue, dont
l’accès était interdit aux profanes. Ce fut une grande
réforme, regardée comme un acte d'audace, que la
publication, môme incomplète et fautive, des états
de recettes et de dépenses faites pour l’année 1862
par M. Kniajevitz, alors ministre des finances. Un
travail plus exact a été préparé pour l’exercice 1863