UN DERNIER MOT.
Au moment de faire mettre sous presse cette dernière feuille,
nous recevons une lettre de M. de Molinari qui, tout en mainte
nant les paroles citées par nous (p. 2öö, numéro du t*' mars 1864
(le la llcvue des Deux Mondes, et p. 100 de ce volume), dit qu’il
les appliquait spécialement à la Crimée et non à la Hussie tout
entière. Nous nous félicitons de pouvoir encore puldier ici cette
rectification, car nous tenons avant tout à la scrupuleuse exacti
tude des données produites.
Nous avons suffisamment expliipié (p. 236) le motif pour lequel
les dép(jts SC multiplièrent dans les banques : la cause n’en était
nidlcment dans l’abondance du capital, mais bien dans l’exube-
lance d’un papier*monnau! dont on ne pouvait faire un meilleur
emploi. Nous ne saurions donc admettre l’opinion de nutre savant
eolK'SUC, pas plus (|U(! nous n’adoptons une appréciation, par trop
flatteuse, des résultats de l’exploitation ap;ricole de la Itussie. M. de
Molinari s’appuie sur l’autorité de M. de Tengoborski; est-ce qu’il
uublie que cet écrivain, d’accord avec le baron de Reden, a évalué
à moins de quatre grains le rendement moyeu du blé dans l’em
pire?
Il se laisse aussi trop facilement séduire par le tableau de la si
tuation actuelle des paysans. Nous avons été le premier à réclamer
l’émancipation et à en saluer le bienfait; mais nous ne somme
nullement surpris des difficultés de la transition ; personne n’a
intérêt à les dissimuler. On sait dans combien de contrées une
mesure de bienveillance et de liberté s’est traduite en actes de
violence et eu crimes odieux, contre ks<piels la force armee a