d’or continuèrent à circuler. Le bimétallisme
vécut sans interruption.
Entre 1795 et 1803, plus d’une fois on dis
cuta s’il fallait être définitivement monométal-
liste ou définitivement bimétalliste; en d’autres
termes, si l’on devait démonétiser l’or. Car à
cette époque l’éloquence des monométallistes se
déployait en faveur de l’argent que le philosophe
Locke avait préféré à l’or, et qu’on n’accusait
pas d’être trop incommode ni trop barbare.
Qu’on parcoure le Moniteur universel et les
Archives 'parlementaires^ où certaines pièces
sont quelquefois plus complètes, on verra que
tous les hommes importants des assemblées
françaises furent bimétallistes.
ff Les variations de valeur entre les deux mé
taux sont minimes avant la démonétisation d’un
métal, elles seront énormes après; la mobilité de
valeur du métal démonétisé se communiquera
au métal monnayé. Si l’on frappe des médailles