194 le problème de la marine marchande.
sur la rive gauche de la Gironde, en aval du Bassin à îlot,
ils n’ont, jusqu’à présent, mis sur cale que des voiliers.
A Dunkei'ijue, qui reçoit de la région la plus industrielle
de la France, par des canaux à grande section et des voies
ferrées, la matière première à un exceptionnel bon marché,
une société s’est bien constituée, au capital de six millions
de francs sous le nom de Société des ateliers et des chantiers
de France, en vue de la construction de cargo-boats d’une
portée de 2,000 à 0,000 tonnes, mais elle en est encore à la
période d’installation.
Et c’est tout ! Les autres chantiers de France ne produi
sent guère que des bateaux de pèche, des lougres, goélettes,
barges, dragues, remorqueurs, etc.
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Deux constatations ressortent de cette revue rapide des
ressources mises à la disposition de l’armement par l’indus
trie française des constructions navales :
1° La marine marchande ne peut actuellement pas
compter sur les seuls chantiers nationaux pour lui procurer
la ßolte de concurrence nécessaire à son immédiat relève
ment ;
2° Il ij a cependant une telle sève latente, une telle puis
sance de vie, non seulement dans les grands chantiers, mais
encore dans une série d’autres établissements — ceux du
groupe nantais, surtout — (jiie ce serait une faute lourde
d’entraver, par une loi imprudente, le développement et la
production de jour en jour grandissants d’une industrie ap
pelée à rendre, dans l’avenir, les plus précieux services à
notre flotte commerciale.
Concilier les besoins urgents du présent, avec la sauve
garde de Vavenir, telle est donc, dès maintenant, la tâche