allemands, telle que je la préconise, apparaîtra comme parS^l#;
te ment légitime, si l’on considère que la Victoire a donné auè<
États alliés un droit général non seulement sur la fortune
allemande, mais aussi sur la totalité de la force-travail des
citoyens allemands.
Les États neutres, auxquels les Alliés assurent désormais
l’indépendance de leur pays et les avantages de la Société des
Nations, ne peuvent refuser de participer à une convention
internationale, garantissant le paiement du juste tribut que
l’Allemagne doit à l’Entente.
CONCLUSION
L’examen des divers éléments qui composent la fortune
de l'Allemagne nous a montré qu’il y a, dans ce pays,
une grande quantité de biens qui sont imposés par les lois
d’impôt sur le capital en vigueur dans la plupart des États
fédérés et qu’il y en a un grand nombre que le législateur
n’a pas encore frappés. La conscription des richesses allemandes
atteindra les uns et les autres.
L’application de cette conscription à l’indemnité de guerre
due par l’Allemagne ne peut pas être esquissée d’une façon
plus précise, car il est impossible de déterminer exactement la
fortune de ce pays. C’est à titre purement documentaire que
j’indique ci-après les évaluations de la fortune nationale de
l’Allemagne faites dans les dernières années par les économistes
allemands Steinmann-Bucher (1), Helfferich (2) et Ballod(3) :
(1) Arnold Steinmann-Bucher, 350 Milliarden Dcutsches Volksvermôgen. Neue
Masstàbc und Wege für deutache Polilik und Finanzwirtschaft. Berlin, 1909;
Deutschlands Volksvermôgen im Krieg. Stuttgart, 2" édit., 4 Jl7.
(2) Helfferich, op. cil.
(3) D 1 2 3 Rallod, Wie gross ist das deutsche Volksvermôgen? dans Verwaltung
und Statistik, avril 1914