243 LES QUESTIONS DU LÉNINISME
sances. Elle doit en faire des révolutionnaires véritables
armés de la théorie du léninisme, munis de son expérience
pratique et capables de s’acquitter consciencieusement des
tâches courantes du mouvement libérateur des colonies et
des pays vassaux.
Il est nécessaire, à ce propos, de signaler deux déviations
qui se manifestent dans le travail des militants de l’Orient
colonial et qu’il faut combattre résolument si l’on veut for-
mer des cadres véritablement révolutionnaires.
La première déviation consiste à sous-estimer les possi-
bilités révolutionnaires du mouvement libérateur et à sur-
estimer l’idée d’un front national unique englobant tous les
éléments des colonies et des pays vassaux, sans tenir compte
de la situation et du degré de développement de ces puys.
C’est là une déviation de droite qui menace de ravaler le
mouvement révolutionnaire et de diluer les éléments com-
munistes parmi les nationalistes bourgeois. La lutte résolue
contre cette déviation est un devoir pour l’Université des
peuples d’Orient.
La deuxième déviation consiste à surestimer les possi-
bilités révolutionnaires du mouvement libérateur et à. sous-
estimer l’importance de l’alliance de la classe ouvrière avec
la bourgeoisie révolutionnaire contre l’impérialisme. Cette
déviation est, me semble-t-il, le fait des communistes de
Java, qui, récemment, ont lancé à tort le mot d’ordre du
pouvoir soviétiste pour leur pays. C’est là une déviation de
gauche qui menace de détacher le parti des masses et de le
transformer en secte. La lutte résolue contre cette dévia-
tion est la condition nécessaire de la formation de cadres
véritablement révolutionnaires pour les colonies et les pays
vassaux d’Orient.
Telles sont, en général, les tâches politiques de l’U.C.T.O.
à l’égard des travailleurs de l’Orient soviétise et colorial.
Espérons que l’Université des peuples d’Orient saura s’ac-
quitter honorablement de ces tâches.
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