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La production lainière du Canada est beaucoup plus faible, mais une portion importante
est écoulée par les organisations coopératives qui se sont créées depuis 1914, La « Canadian
Co-operative Wool Growers » a, en 1995, écoulé près du quart de la production totale cana-
dienne et la plus grande partie de ses ventes se sont faites à destination de l’étranger:
deux tiers notamment ont été exportés vers les Etats-Unis (en 1923, la Canadian Co-
operative Wool Growers avait exporté en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis respecti-
vement 25 pour cent et 46 pour cent des quantités de laine dont elle disposait), — La
«New Brunswick Sheep Breeders’ Association » a, en 1924, écoulé 19.408 kg. dont 9.979
ont été exportées aux Etats-Unis.
;
Avant la guerre, le plus grand pays exportateur de lin était la Russie. Aujourd’hui
encore, c’est l’U.R.S.S. et les pays qui naguère y étaient partiellement ou totalement
incorporés, comme la Pologne, l’Esthonie, la Lettonie et la Lithuanie qui sont les plus im-
portants fournisseurs de lin.
D’après leur exportation nette en 1925, ces pays se classent de la manière suivante:
U.R.S.S. (420.405 quintaux), Lettonie (195.198 quintaux), Lithuanie (141.034 quintaux),
Pologne (113.620 quintaux), Esthonie (74.581 quintaux). Dans tous ces pays, la coopération
des producteurs de lin s’est considérablement développée.
Des sociétés et des fédérations spécialisées dans la vente du lin se sont créées en Esthonieet
en Lettonie. Dans ce dernier pays, l’exportation du lin est un monopole de l’Etat et c’est à
l’Etat que les organisations coopératives livrent le lin récolté.
Dans l’U.R.S.S., 30 à 35 pour cent de la quantité totale de lin exportée en 1925 pro-
venaient des organisations coopératives. Cette portion était fournie pour 53,61 pour cent
par le « Lnocentre », qui est une fédération de coopératives linières, et pour 46,49 pour cent
par le « Centrosoyus », organisation centrale de coopératives de consommation !. Ces deux
fédérations possèdent chacune une agence de vente à Londres et le Centrosoyvus a, en outre,
des agences à Paris, Berlin, New-York.
Coton
Le mouvement actuel d’organisation des producteurs de coton aux Etats-Unis date de
la crise de 1920-1921. Il a pris la forme de grandes sociétés groupant chacune les producteurs
de toute une région et le plus souvent d’un Etat. Il existe actuellement quinze coopératives
de vente de coton groupant environ 300.000 membres dans les treize principaux Etats
producteurs.
La part proportionnelle des coopératives dans l’écoulement de la production cotonnière
s’est accrue d’année en année. Leurs opérations ont porté en 1925-1926 sur 1.488.000 balles
soit 9,3 pour cent de la production totale. Treize de ces organisations se sont unies pour
établir un organisme central d’information et de coordination. Cet organisme «The American
Cotton Growers’ Exchange » sert, en outre, d’agence de vente à la plupart des associations
adhérentes pour leurs ventes à l’étranger et à l’une d’elles pour la totalité de ses ventes.
Outre son office général de vente à Memphis, l’« American Cotton Growers’ Exchange » a
établi sept agences sur les principales places des Etats-Unis et cinq agences à l’étranger:
Liverpool, Le Havre, Brême, Barcelone et Kobé (Japon). Il est, en outre, représenté à
Copenhague, à Rotterdam et à Enschede (Pays-Bas), à Gand, à Milan, à Vienne, à Winter-
thour et à Gôthenberg.
Les coopératives de vente des producteurs de coton se sont efforcées de mettre en pra-
tique un programme de répartition de leurs ventes qui tienne compte, à chaque moment,
des quantités effectivement demandées par le marché. Bien que la production des filatures
1 La plupart des coopératives groupées dans le Centrosoyus sont en contact avec les
populations rurales et, comme nous l’avons vu pour les œufs (p. 36), elles ont parmi leurs
fonctions celle du‘rassemblement des’produits agricoles.
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