730
OEIJVRKS DIVKHSES.
la nation, ou même si celte perte était minime, il serait peu sapo
(le renverser un système qui est en possession de la confiance publi
que, et qui donne aux contributions une certaine fixité ; mais il "O
faut pas perdre de vue que le moyen, le neul moyen d arrêter les
progrès de la dette nationale, sont d’accroître le revenu tout en
diminuant les dépenses du pays. Ces deux résultats peuvent, je le
sais, être obtenus indépendamment d’une réserve quelconque, mais
s’il existe entre le budget et l’amortissement des liens fortuits, et
si la nation, pénétrée de l’importance d’un système établi par un
ministre très-populaire, s’est soumise, pour le maintenir, à des éco
nomies sévères et à des surtaxes oppressives, l’amortissement devient
alors une institution féconde et importante. »
Nul doute que si le plan de M. I*itt avait été religieusement ap
pliqué , si l’on avait toujours pourvu par de nouvelles taxes à 1’»«'
térêt et à l’amortissement de chaque nouvel emprunt, nous aurions
marché rapidement vers l’extinction de notre dette. Nous dirons
même (jiie le changement introduit en 1802 nous paraît judicieux,
et nous aurions voulu qu’on interdit de consacrer une portion
quelconque du fonds d’amortissement aux dépenses publiques, jus
qu’au moment où la dette inscrite alors, et celte qui serait e,rééf'
subséquemment mràienl été rachetées. Les objections que lord Henry
Pitty présente et que M. Vansittart renouvela avec une force extrê
me en 1813 contre cette disposition, me paraissent fort insignifiantes-
« H est presqu’inutile, dit le noble lord, d’insister sur les désordres
qui naîtraient de l’accroissement indéfini du fonds d’amortissi^mcnt,
car le pays se trouverait alors exposé au danger de voir retirer ton
à coup du marché une grande somme de capital dont on ne saura'
que faire, et dont, par conséquent, la valeur s’anéantirait. Ce dange
doit même paraître tellement sérieux aux financiers, que je ne eraiu^
pas de passer pour paradoxal en disant que le rachat total et subit
la dette nationale produirait des effets analogues à ceux d’une ban
queroute nationale. Les autres maux qui résulteraient d’un reinbour
semenl trop rapide de la dette publique vont être suecessivenir"
énumérés. Différentes modifications furent introduites dans la rn"
slitution de ramortissement en 1792 et 1802. Par la première, ^
décidait que tout emprunt nouveau entraînerait, à c(')tó du servi
des intérêts, le prélèvement de 1 p. O/o destiné à l’amortisseiuen
de cet emprunt. Par suite, on résolut de consolider toutes les rése^
ves qui existaient en 1802, et de les laisser s’accumuler à
composés jusqu’à l’extinction de la totalité de la dette de 1802.